Sunday, August 30, 2009

Dimanche 30: Kronstadt et ballet russe!

Aujourd'hui, pas le temps de dormir: réveil à 8h pour partir à Kronstadt, ville rattachée à Saint-Pétersbourg mais située sur l'île de Kotline, à 20km au large de Saint-Pétersbourg.

C'est en réalité une presqu'île puisque l'on peut y accéder par la route, comme le montre une vue aérienne:


J'espérais avoir ainsi l'occasion d'admirer un panorama du le golfe de Finlande, mais le soleil ne fut pas au rendez-vous! Je suis donc rentrée trempée, mais l'expédition en valait la peine.

J'ai pris le bus à partir de la station de métro Staraya Derevnya. Chose surprenante, bien qu'environ une heure de route soit nécessaire pour joindre Kronstadt et Saint-Pétersbourg, le prix du billet est le même qu'un simple trajet de bus dans la ville de Saint-Pétersbourg, soit 18 roubles (40 centimes). Rien à dire de ce côté là!

Je ne sais pas si vous vous êtes posé la question, mais avant de partir, je me suis beaucoup interrogée: qui sont les gens qui vivent à Kronstadt? quels types de personnes rencontre-t-on dans le bus 101? Je me disais en effet que personne n'aurait eu l'idée (stupide?) d'habiter une pauvre île perdue au milieu de la Baltique alors que la côte est à seulement quelques kilomètres, et encore moins de s'y rendre par temps de pluie comme aujourd'hui. À la limite des touristes adeptes de Pierre-Le-Grand (qui a conquis l'île aux suédois en 1703 pour y construire des fortifications et protéger ainsi sa nouvelle capitale) et de la marine russe, mais c'est tout!! Et ben non, il y a des gens normaux, qui font le trajet tous les jours, et surtout des marins (Kronstadt est en effet la base principale de la flotte russe en mer Baltique). Magnifiques dans leur uniforme, ils sont pour la plupart très jeunes! Tout ça pour dire que j'étais la seule touriste du bus. D'ailleurs, les seuls touristes que j'ai vu sur l'île étaient russes. Même la dame du point info de la ville (c'est d'ailleurs un miracle qu'il y en ait un!) ne parle qu'un anglais très approximatif. Mais où sont nos vrais touristes à casquette, l'appareil photo en bandoulière, parlant fort et mangeant gras?

Une fois sur place (et sous la pluie), je me suis laissée guider par mes pas. Cette île est vraiment particulière. La rue principale est bordée de magasins et certaines maisons très bourgeoises témoignent du glorieux passé de la Marine Russe.



De nombreuses statues à la gloire du Grand Pierrot (devenu mon pote depuis le temps) ou d'amiraux russes, ainsi que de beaux parcs bordés de canaux agrémentent la ville.



Cependant, l'atmosphère était plutôt nostalgique. Les bateaux militaires semblaient à l'abandon et aucune activité n'était visible dans les ports (j'espère que c'était tout simplement parce que l'on était dimanche, sinon les pauvres doivent s'ennuyer à mourir!).



Trempée, j'ai ensuite décidé de faire un tour en bateau histoire d'être au sec une petite heure. Cela m'a permis de voir de plus près les systèmes de fortification et de signalisation. Évidemment, j'aurais aussi pu en profiter pour écouter l'histoire de l'île (que le guide du bateau semblait expliquer avec passion), mais les seuls mots que j'ai compris furent 'bien', 'temps', 'armée russe', 'France' et 'Saint-Pétersbourg'. Cependant, avec un poil d'imagination, on retrouve les grandes dates de l'histoire de l'île (ou pas...)



Oui, c'est bien Toulon qui apparaît sur ce panneau! L'Alliance franco-russe conclue à la fin du 19ème siècle a unie les villes de Kronstadt et Toulon, désormais jumelées depuis 1996 (date de l'ouverture de l'île aux visiteurs)

Définitivement trempée, je suis finalement rentrée pour repartir aussi sec (sèche! aller, riez maintenant!) avec Tanya au théâtre Tovstonogov voir le Lac des Cygnes. Là je préfère vous laisser imaginer car je ne peux pas vous dire grand chose à part « Ça envoie du pâté!!! ». Tout d'abord car le cadre est magnifique (la salle n'est pas exceptionnellement grande mais magnifiquement décorée), ensuite car la musique est tout de même de Tchaïkovsky, et enfin car les artistes de cette compagnie sont loin d'être manches à 'ballet' (désolé, c'était trop tentant)! J'ai admiré en particulier un danseur pour ses sauts défiant les lois de l'apesanteur, et une danseuse pour sa souplesse, sa grâce et sa rapidité (je ne pouvais pas compter le nombre d'entre-chats!). Rien à dire de plus à part le fait que la place n'a coûté que 10 euros, tout ça pour 3 heures extraordinaires!

Tovstonogov Bolshoi Drama Theater



Le retour à l'appart nous fit découvrir Saint-Pétersbourg de nuit. Nous sommes passées par la célèbre rue parfaite de Rossi (22m de haut, 22m de large et 220m de long... mais ça paraît néanmoins petit pour une rue russe!), dont l'éclairage (comme celui de certains palais) est vraiment travaillé. C'est également à voir!

La même rue (vue de jour), celle des 'Poupées Russes'!

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