Saturday, September 5, 2009

Ce que je retiendrai de ces 2 semaines, peut-être même plus que Saint-Pétersbourg en elle-même, sont toutes les rencontres que j'ai pu faire: partager ma chambre avec Louis et Esther fut extrêmement convivial, je n'oublierai pas non plus Anna, la patience incarnée, et Nastya, avec qui converser est toujours très intéressant. Une petite dédicace aux hollandais qui, bien qu'en force, faisaient toujours l'effort de parler anglais pour ne pas m'exclure de la conversation. Enfin, bravo à Bart pour l'organisation sans faille de ce séjour! Mon seul regret est ne pas pouvoir rester...

Vendredi 4: Dernier jour :-(

Pendant ce dernier cours, nous avons plus discuté avec Anna que vraiment travaillé! On a ainsi parlé de littérature et de cinéma, échangé nos adresses, mais l'accusatif ne fut abordé que très rapidement.
Pendant la soirée, j'ai eu mon dernier cours avec Nastya. Après quelques achats et sur ses conseils, j'ai finalement décidé de dépenser mes derniers roubles en achetant du champagne russe pour marquer ma dernière soirée ici! Nous l'avons bu toutes les deux, abritées sous une des arches de la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan (ben oui, il pleuvait), en discutant de tout et de rien, mais surtout de la France, de la Russie et de nos futurs projets de voyage...


-------------------------------------здоровье!

Thursday, September 3, 2009

Jeudi 3: Musée de la Marine

Les cours d'hier et d'aujourd'hui nous ont permis d'apprendre enfin les phrases-types: « Combien coûte ... ? » (Restriction: on ne comprendra la réponse que si le produite coûte moins de 1000 roubles...), « Quel âge as-tu? », « J'habite à ... », « Quelle heure est-il? » ou encore « Mon anniversaire est en … » Un grand progrès me semble-t-il, même si utiliser ces phrases naturellement dans une conversation est encore loin d'être évident.
L'après-midi, j'ai décidé d'aller visiter le « Musée Central de la Marine de Guerre » (de son vrai nom). C'est en effet le plus vieux musée de la marine au monde (encore une idée de Pierre-Le-Grand), et j'étais aussi curieuse de voir le bâtiment (l'ancienne bourse marchande du début du 19ème siècle). C'était sûrement très intéressant pour les russophones (l'exposition consiste à exposer l'histoire de la Marine Russe à l'aide de cartes, de maquettes, de peintures, d'anciens drapeaux...), mais j'avoue avoir été quelque peu déçue par l'absence de traduction (mis à part les panneaux interdisant de manger ou de prendre des photos qui eux par contre, sont clairement visibles et bien traduits!).

Tuesday, September 1, 2009

Mardi 1er: Excursion à la campagne Saint-Pétersbourgeoise!

Aujourd'hui est un jour important pour les jeunes russes: c'est la rentrée des classes (ce qui se ressent dans les rues: tous les jeunes étaient vraiment habillés avec sérieux). Ce fut aussi un jour important pour moi car grâce au cours de ce matin, je sais dire « J'ai quelque chose » en russe!! La construction est en effet tellement particulière que j'ai compris pourquoi on ne l'apprenait pas d'entrée de jeu (littéralement 'ou moi manger …' ; évidemment, ça donne un air plutôt primaire à quelqu'un qui s'exprimerait en français, mais en russe, ça passe très bien!) 


L'après-midi, je suis partie à l'aventure. Sur les conseils de Nastya, je me suis rendue dans un petit village à 20km au nord de Saint-Pétersbourg pour marcher un peu et découvrir les environs de la ville. Cela m'a aussi permis de découvir les TER russes!! Même si les voitures sont très sobres et plus toutes jeunes, la ponctualité est de rigueur, et les trains sont assez fréquents! Enfin, mais je me répète, les prix sont imbattables (2,50 € l'aller-retour). La SNCF devrait en prendre de la graine!


Je me suis arrêtée une station plus loin que Toksovo (célèbre lieu de villégiature ici, et même station de ski!! si si, je l'ai lu après-coup car cela ne m'avait pas sauté aux yeux... une chose est sûre, ce n'est pas la vitesse qui sera responsable des accidents!), c'est-à-dire au milieu de nulle part. L'horizon constituait en un lac traversé par la voie de chemin de fer (si si c'est possible, regardez la carte!) et la forêt (début de la taïga: bouleaux, saules, sorbiers, peupliers et conifères). Les datchas (c'est vrai que l'endroit est idéal pour se détendre après une semaine infernale à Saint-Pétersbourg) n'apparaissent qu'après, si bien que j'ai quand même eu un petit moment de solitude sur le quai... Mais pendant ma balade, j'ai rencontré plusieurs promeneurs, pêcheurs, cueilleurs de champignons ou encore wind-surfeurs, ce qui témoigne de l'activité du lieu. Voici des photos du site officiel qui pourraient vous convaincre de venir aussi l'hiver.





Je n'ai pas été convaincue par le ski, mais en tout cas, faire de la planche-à-voile est tout à fait possible ici!

Monday, August 31, 2009

Lundi 31: RAS...

Par cette matinée de grand beau temps (je n'ai vraiment pas eu de chance hier!), Tanya et moi avons rejoint Nastya en ville pour un 2ème cours 'pratique'. L'heure supra-matinale (9h!) nous invita tout naturellement à prendre un petit-déjeuner russe (Salé! Par exemple des pancakes, des galettes de pomme de terre, une omelette, du porridge...) dans un café littéraire très agréable: musique d'ambiance, mise à disposition de livres ou de jeux de Scrabble par exemple, et les additions sont coincées dans un livre!
Au cours de l'après-midi, nous nous sommes attaqué au pluriel, et à sa (longue) liste d'exceptions... Vive la langue russe! J'en viens souvent à signaler dans mes notes lorsque les nouveaux verbes ou noms que j'écris sont réguliers, et non l'inverse!


Un Scrabble avec l'aide de Nastya fut l'occasion d'apprendre de nouveaux mots, tout en petit-déjeunant à la russe. Très bonne formule!

Sunday, August 30, 2009

Dimanche 30: Kronstadt et ballet russe!

Aujourd'hui, pas le temps de dormir: réveil à 8h pour partir à Kronstadt, ville rattachée à Saint-Pétersbourg mais située sur l'île de Kotline, à 20km au large de Saint-Pétersbourg.

C'est en réalité une presqu'île puisque l'on peut y accéder par la route, comme le montre une vue aérienne:


J'espérais avoir ainsi l'occasion d'admirer un panorama du le golfe de Finlande, mais le soleil ne fut pas au rendez-vous! Je suis donc rentrée trempée, mais l'expédition en valait la peine.

J'ai pris le bus à partir de la station de métro Staraya Derevnya. Chose surprenante, bien qu'environ une heure de route soit nécessaire pour joindre Kronstadt et Saint-Pétersbourg, le prix du billet est le même qu'un simple trajet de bus dans la ville de Saint-Pétersbourg, soit 18 roubles (40 centimes). Rien à dire de ce côté là!

Je ne sais pas si vous vous êtes posé la question, mais avant de partir, je me suis beaucoup interrogée: qui sont les gens qui vivent à Kronstadt? quels types de personnes rencontre-t-on dans le bus 101? Je me disais en effet que personne n'aurait eu l'idée (stupide?) d'habiter une pauvre île perdue au milieu de la Baltique alors que la côte est à seulement quelques kilomètres, et encore moins de s'y rendre par temps de pluie comme aujourd'hui. À la limite des touristes adeptes de Pierre-Le-Grand (qui a conquis l'île aux suédois en 1703 pour y construire des fortifications et protéger ainsi sa nouvelle capitale) et de la marine russe, mais c'est tout!! Et ben non, il y a des gens normaux, qui font le trajet tous les jours, et surtout des marins (Kronstadt est en effet la base principale de la flotte russe en mer Baltique). Magnifiques dans leur uniforme, ils sont pour la plupart très jeunes! Tout ça pour dire que j'étais la seule touriste du bus. D'ailleurs, les seuls touristes que j'ai vu sur l'île étaient russes. Même la dame du point info de la ville (c'est d'ailleurs un miracle qu'il y en ait un!) ne parle qu'un anglais très approximatif. Mais où sont nos vrais touristes à casquette, l'appareil photo en bandoulière, parlant fort et mangeant gras?

Une fois sur place (et sous la pluie), je me suis laissée guider par mes pas. Cette île est vraiment particulière. La rue principale est bordée de magasins et certaines maisons très bourgeoises témoignent du glorieux passé de la Marine Russe.



De nombreuses statues à la gloire du Grand Pierrot (devenu mon pote depuis le temps) ou d'amiraux russes, ainsi que de beaux parcs bordés de canaux agrémentent la ville.



Cependant, l'atmosphère était plutôt nostalgique. Les bateaux militaires semblaient à l'abandon et aucune activité n'était visible dans les ports (j'espère que c'était tout simplement parce que l'on était dimanche, sinon les pauvres doivent s'ennuyer à mourir!).



Trempée, j'ai ensuite décidé de faire un tour en bateau histoire d'être au sec une petite heure. Cela m'a permis de voir de plus près les systèmes de fortification et de signalisation. Évidemment, j'aurais aussi pu en profiter pour écouter l'histoire de l'île (que le guide du bateau semblait expliquer avec passion), mais les seuls mots que j'ai compris furent 'bien', 'temps', 'armée russe', 'France' et 'Saint-Pétersbourg'. Cependant, avec un poil d'imagination, on retrouve les grandes dates de l'histoire de l'île (ou pas...)



Oui, c'est bien Toulon qui apparaît sur ce panneau! L'Alliance franco-russe conclue à la fin du 19ème siècle a unie les villes de Kronstadt et Toulon, désormais jumelées depuis 1996 (date de l'ouverture de l'île aux visiteurs)

Définitivement trempée, je suis finalement rentrée pour repartir aussi sec (sèche! aller, riez maintenant!) avec Tanya au théâtre Tovstonogov voir le Lac des Cygnes. Là je préfère vous laisser imaginer car je ne peux pas vous dire grand chose à part « Ça envoie du pâté!!! ». Tout d'abord car le cadre est magnifique (la salle n'est pas exceptionnellement grande mais magnifiquement décorée), ensuite car la musique est tout de même de Tchaïkovsky, et enfin car les artistes de cette compagnie sont loin d'être manches à 'ballet' (désolé, c'était trop tentant)! J'ai admiré en particulier un danseur pour ses sauts défiant les lois de l'apesanteur, et une danseuse pour sa souplesse, sa grâce et sa rapidité (je ne pouvais pas compter le nombre d'entre-chats!). Rien à dire de plus à part le fait que la place n'a coûté que 10 euros, tout ça pour 3 heures extraordinaires!

Tovstonogov Bolshoi Drama Theater



Le retour à l'appart nous fit découvrir Saint-Pétersbourg de nuit. Nous sommes passées par la célèbre rue parfaite de Rossi (22m de haut, 22m de large et 220m de long... mais ça paraît néanmoins petit pour une rue russe!), dont l'éclairage (comme celui de certains palais) est vraiment travaillé. C'est également à voir!

La même rue (vue de jour), celle des 'Poupées Russes'!

Saturday, August 29, 2009

Samedi 29: Visite du Monument des défenseurs héroïques de Léningrad

Post Culture.
Après une grasse matinée (bien méritée), nous avons rejoint Nastya à Moskovskaya pour visiter un impressionnant monument dédié aux héros du blocus de Saint-Pétersbourg. Il se trouve à l'emplacement où eurent lieu les affrontements entre les armées nazies et soviétiques lors du siège de la ville entre 1941 et 1944, mais également à l'intersection des routes de Moscou et Pulkovo, comme pour rappeler aux automobilistes arrivant du sud la grandeur de la ville où ils s'apprêtent à entrer.
Gauche: direction Moscou / Droite: Pulkovo (et son aéroport). C'est droit, clair, sans faille, inébranlable.

De l'autre côté de la Place de la Victoire: Moskovsky Prospekt, que Nastya a comparé aux Champs-Elysées: elle mesure en effet 10km!

Vue aérienne pour que vous puissiez apprécier les distances...

Le monument est érigé sur une gigantesque place appelée Ploshchad Pobedy (Place de la Victoire), bordée d'immenses immeubles, tous alignés et agencés en parfaite symétrie. Il consiste en un cercle (symbole de l'encerclement de la ville) à l'intérieur duquel s'élève une statue représentant la détresse des saint-pétersbourgeois durant les 900 jours (et les 900 nuits, également précisées sur le marbre!) de siège. Des torches y brûlent continuellement et un obélisque s'élève au-dessus de l'ensemble. Enfin, une musique poignante, nostalgique et glorieuse à la fois, apporte à l'ensemble une touche vraiment particulière que nos bêtes monuments aux morts sont incapables d'offrir. Un vrai travail de pro à la Staline!

Brrr... Impressionnant, non? D'autant plus que la musique joue aussi son rôle!

Le réalisme soviétique dans toute sa splendeur

Sous l'édifice est aménagé un mémorial souterrain dédié aux soldats bien sûr, mais également aux femmes, aux enfants et finalement à tous les habitants qui ont œuvré pour la victoire finale. Nastya nous fit alors découvrir à quoi pouvait ressembler leur quotidien. Une gigantesque carte gravée dans la pierre explique les évènements. Rapide résumé:

1- Saint-Pétersbourg étant le berceau de la Révolution d'Octobre, Hitler décide tout simplement de rayer la ville de la carte en 3 ou 4 semaines.
2- La ville de Saint-Pétersbourg, consciente que cela signifiait la mort immédiate certains de ses citoyens (au hasard, les juifs et les handicapés?) décida de fermer la ville.
3- L'hiver étant très rigoureux, les choses se compliquent pour l'armée nazie. En plus, boulette!! elle a bombardé les routes et détruit tout ce qui existait jusqu'à ici. 'Pas de bol!' dirons nous, ça aurait pu servir maintenant... Juste une petite remarque pour votre culture personnelle: le froid apporta également un autre point positif aux assiégés, point auquel je n'avais jamais prêté attention auparavant: le risque d'infection et donc d'épidémie était limité.
4- Une évacuation des volontaires est organisée par le lac Ladoga. 'Volontaires' car beaucoup se refusaient à quitter leurs proches (d'autant plus qu'il était très difficile de re-rentrer dans la ville en raison du risque d'espionnage) et voulaient participer à l'effort de guerre.
5- Raclée des nazis.
6- Staline envoie tous les dirigeants de la municipalité au goulag car de très nombreuses bombes allemandes ayant fait mouche, des espions se cachaient sûrement parmi eux...
Voilà!



Le retour à l'appartement mérite lui aussi quelques mots: j'ai testé les 'bus non-officiels' comme les appelle Nastya. C'est une formule très conviviale!
Mode d'emploi: on rentre, on paie le chauffeur et on démarre. Bon, vous me direz, jusque là, rien d'anormal. Mais ce sont les variantes qui sont intéressantes:
Variante n°1: J'ai pas le temps de payer avant de m'assoir au fond du mini-bus? Pas de problème!! Tu passes tes sous à ta voisine de devant, qui elle-même gnagnagna et ça arrive jusqu'à côté du chauffeur. Vous me direz, tant qu'il y a l'appoint, c'est pas trop gênant. Mais sinon, tu cries au chauffeur que tu veux ta monnaie, et elle revient par le même chemin...
Variante n°2: Aucun arrêt ne te convient? Niet prabliém! Tu cries au chauffeur quand tu veux qu'il s'arrête, et c'est parti ton kiki!

Friday, August 28, 2009

Vendredi 28: Bus, trolleys-bus...

Après une semaine plutôt intensive, j'ai profité de mon après-midi pour me promener tranquillement en ville. Je n'insisterai pas sur le charme de Saint-Pétersbourg car d'autres personnes l'ont découvert et y ont été sensibles bien avant moi, mais sur 2 autres points qui me paraissent dignes d'être postés.
D'une part, Saint-Pétersbourg-Plage existe!!!! Eh oui! Un vrai endroit avec du sable et un semblant de plage, entre les contreforts de la forteresse Saint-Pierre-et-Saint-Paul et la Néva, et des russes en maillots de bain entrain de bronzer (une des seules activités possibles puisque la baignade est interdite...) Le temps n'était pas caniculaire et le ciel plutôt nuageux, mais les références ne sont pas les mêmes ici...
D'autre part, il ne faut pas confondre les bus et les trolleys-bus!!! Plutôt fatiguée par ma promenade (cela faisait bien 3h que je flânais sur les quais et dans les rues de la ville), j'ai décidé de prendre le bus pour rentrer à l'appartement, ce qui m'évitait le (long) trajet de l'appart à la station de métro. Mais au terminus, je ne reconnus aucun bâtiment... La contrôleuse m'expliqua alors mon erreur et me conseilla de prendre une correspondance pour rejoindre Primorskaïa. « La ligne 9!! » m'a-t-elle dit... « 12? » l'interrogeais-je en essayant de me remémorer les chiffres que nous avions appris le matin même. « Niet! 9! » insista-t-elle en comptant jusqu'à 9 avec ses doigts sous mes yeux. Devant mon air peu convaincu (car je l'avoue, venant d'un village de - presque- 5000 habitants, faire la différence entre les bus et les trolleys-bus, ou savoir attendre du bon côté de la rue ne m'est pas vraiment naturel...), elle s'est ensuite empressée de trouver quelqu'un qui parlait anglais afin de me ré-expliquer toute l'opération. Malgré leurs explications et leur bonne volonté, je les ai finalement quittées pour rejoindre la station de métro la plus proche, non sans les avoir chaleureusement remerciées (du moins le sourire devait l'être, les paroles étaient beaucoup moins prolixes: « Merci! Au revoir! » Point barre. Mon russe ne va pas plus loin.) Puis après avoir changé 2 fois de ligne et fait un énorme détour, j'ai (non sans fierté) retrouvé l'appartement...

Sur le pont Birzhevoy; on aperçoit le clocher de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul sur la droite

Depuis l'île de la forteresse Saint-Pierre et Saint-Paul: l'Hermitage, L'Amirauté, Saint-Isaac puis la pointe de l'île Vasilievsky avec le bâtiment de l'ancienne bourse et ses 2 célèbres colonnes rostrales

Thursday, August 27, 2009

Jeudi 27: Première Mise en Pratique!

Le cours d'aujourd'hui nous permis de balbutier nos premières 'vraies' phrases. Nous présenter rapidement est désormais possible (pour ma part, de nombreuses conditions doivent néanmoins être réunies pour obtenir un résultat concluant: avoir mes notes sous les yeux, 10 mn devant moi et un sourire encourageant d'Anna au minimum...)
Louis et moi avons ensuite rejoint Nastya en centre-ville pour mettre en pratique nos nouvelles connaissances. La pluie (diluvienne et persistante) nous contraint à trouver une occupation d'intérieur. Nastya nous conseilla alors un petit restaurant végétarien. La serveuse fut très compréhensive et nous aida à passer notre commande. Puis nous abordâmes avec Nastya tous les sujets imaginables (Russie, Saint-Pétersbourg, musique, études, voyages...), le but étant de parler et de passer un agréable moment, tout en satisfaisant notre curiosité dans la mesure du possible.

Wednesday, August 26, 2009

Mercredi 26: Cours et Visite

Aujourd'hui fut un grand jour car nous avons commencé à conjuguer nos premiers verbes! Les phrases les plus élémentaires sont donc désormais à notre portée, les phrases les plus stupides également ( ''Êtes-vous un extra-terrestre?'' sera sûrement retenue comme le slogan du jour...).
Nous avons ensuite rejoint Nastya en centre-ville. L'excursion de cet après-midi fut consacrée aux très nombreuses églises du quartier de Gotsiny Dvor. La plus connue est évidemment celle de Notre-Dame de Kazan, mais il y en a encore beaucoup de l'autre côté de la perspective Nevsky! Sans pour autant délaisser les églises des communautés arménienne ou finnoise, ou encore la majestueuse Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé, c'est surtout la cathédrale allemande que je retiendrai.
C'est autour de ce temple, légèrement en retrait de l'agitée perspective Nevski, que s'était réunie la communauté allemande de Saint-Pétersbourg au cours du 19ème siècle. Ma première impression fut loin d'être enthousiaste car vu de l'extérieur, cet édifice ne paie vraiment pas de mine:



Mais une fois entrés, nous avons été chaudement accueillis par une femme qui parlait, à mon grand étonnement, un russe que je comprenais!! Malheureusement, l'illusion fut de courte durée: après avoir gentiment cru être touchée par l'Esprit-Saint, j'ai (non sans déception) réalisé qu'elle parlait la langue de Goethe (dont une statue orne le parvis). A la demande de Nastya, elle accepta de nous faire visiter les lieux, et nous eûmes droit à une véritable visite guidée, en allemand bien sûr! Nous comprîmes alors que l'histoire de ce bâtiment était loin d'être anodine: construit en 1830, ce temple fut converti en entrepôt à légumes après la révolution (de 1917 pour ceux qui ne suivent pas). Puis, laissé à l'abandon durant la Seconde Guerre Mondiale, il accueillit une piscine pendant l'ère soviétique. Enfin, comme de nombreux autres édifices religieux, il fut restauré et à nouveau consacré dans les années 90. Évidemment, une histoire aussi mouvementée laisse des traces...












Le sous-sol: sous puis dans l'ancienne piscine.



















<- Outre le plongeoir de 10m, remarquez les gradins...







Que l'on retrouve toujours maintenant! ->





Récentes, ces fresques peintes sur les murs du sous-sol du bâtiment (sous la piscine en fait...) relatent l'histoire de la communauté.

Tuesday, August 25, 2009

Le métro

Petit intermède dans ce journal de bord, car j'estime que le métro Saint-Pétersbourgeois mérite un post à lui tout seul!
Vous connaissez le métro Parisien? Et ben oubliez, c'est pas ça...

Tout d'abord, il n'y a que 63 stations (contre 298 à Paris, bien que Saint-Pétersbourg ait une superficie presque 6 fois supérieure à la ville de Paris!). Les stations sont donc extrêmement éloignées les unes des autres (presque 2km/3mn en moyenne, contre 500m pour le métro parisien).
Ensuite, en raison de la nature marécageuse du sol de la ville, il a été nécessaire de creuser les tunnels dans la couche de granit située en grande profondeur, ce qui en fait le métro le plus profond du monde: 60m en moyenne! D'où les 3 minutes d'escalator nécessaires pour atteindre les quais souterrains...
Enfin, accéder au métro se fait à l'aide de jetons (très peu chers d'ailleurs: environ 40 centimes le trajet!), mot français que les russes ont conservé (et 'russifié': à prononcer 'jitone' avec leur 'i' bizarre...)!

Pente abrupte et trajet interminable pendant lequel chacun se regarde silencieusement dans le blanc des yeux... mais sans sourire!!


Rien n'a changé depuis la mise en fonction en 1955!

Lundi 24: Premier cours de russe!!

Nous sommes 3 débutants à avoir cours avec Anna. Ce premier jour fut consacré à la prononciation des lettres. C'est là que j'ai mesuré l'importance d'une qualité primordiale chez un prof: la patience!! Entre moi qui galère avec les voyelles et leurs sons mous ou durs qui n'existent pas en français, et mes collègues hollandais qui bataillent avec les chuintantes, cette matinée n'a pas été de tout repos...

Puis, nos premiers mots de vocabulaire en poche, Louis et moi avons profité de notre après-midi de libre pour nous faire enregistrer (On est en Russie, n'est-ce pas?!), sous la pluie soit dit en passant, et tester un des nombreux Sushi-Bars de la ville... Mis à part le fait que presque personne (pour ne pas dire personne) ne parle anglais, je me suis vite sentie dans mon élément: la pluie me rappelait Brest, et grâce a ciel, un Pizza Hut ou un Subway n'est jamais bien loin!!

A savoir: même si les noms étrangers tels 'computer', 'Paterson', 'business-man' ou 'Subway' ici, existent en russe, cherchez les en cyrillique!!

Dimanche 23: Premier jour

J'ai profité du dimanche matin pour rattraper mes heures de sommeil en retard. Puis, tenaillée par la faim, j'ai ré-expérimenté les courses en cyrillique. Bien qu'anodine, faire la différence entre un pot de crème fraîche et un yaourt fut une épreuve plutôt sportive.

L'après-midi fut consacrée à une petite excursion au centre-ville. Cela nous permit évidemment de découvrir une partie de la ville et d'en apprendre plus sur son histoire, mais aussi de faire connaissance avec les autres participants.
Bien que situé à 5 km environ de l'appartement (soit 2 stations de métro), il nous fallu malgré tout 1h pour atteindre notre point de rendez-vous!! Puis, sous un soleil radieux, Nastya nous a alors fait découvrir la Moïka et ses castors, un pont de 100 m de large, l'île de la Nouvelle-Hollande ou encore les boulevards russes... Lorsque l'on sait que les castors ne vivent que dans les eaux très pures alors que ce canal, appelé 'petite rivière sale' par les finlandais, est effectivement dégueulasse, que le Pont Bleu n'est finalement qu'un prolongement de la Place Saint-Isaac et paraît tout simplement confondu avec elle, que les liens entre Saint-Petersbourg et les Pays-Bas sont relativement étroits du fait de l'admiration et de l'intérêt que portait Pierre Le Grand pour Amsterdam et le commerce maritime, ou encore qu'un boulevard en Russie correspond à une avenue au milieu de laquelle les piétons peuvent marcher, on réalise finalement qu'il nous reste tout à découvrir de ce pays!!


Le Pont Bleu, avec en arrière plan la cathédrale Saint-Isaac


L'arche de la Nouvelle-Hollande, petite île restée à l'abandon bien qu'en plein centre-ville!


Pour satisfaire les curieux, voici un résumé intéressant sur l'histoire de la ville.

Le soir, Esther, Louis et moi avons dressé un bilan de la journée, au cours duquel Esther nous a expliqué pourquoi les russes ne sourient jamais (je dirais presque 'font toujours la gueule'...). En fait, il ne faut pas sourire pour rien. Sourire en travaillant n'est pas approprié car travailler n'est pas une situation comique. Sourire à quelqu'un que l'on ne connaît pas serait presque impoli car il faut que l'autre connaisse la raison pour laquelle on sourit. Finalement, j'ai compris que sourire à la caissière pour combler le vide entre 'Sdratsvouïtié' et 'Da Svidanya' lui donne tout simplement l'impression d'avoir affaire à un simple d'esprit...

Samedi 22 août 2009: Arrivée

Après un voyage et une arrivée sans histoire (à peine 10 minutes pour récupérer ma valise et le contrôle des visas!), j'ai retrouvé une autre participante à l'aéroport de Pulkovo, puis été directement conduite à l'appartement où Bart nous a accueillies. Vu de l'extérieur, ça n'est évidemment pas le Carlton mais l'intérieur est neuf et meublé IKEA, une valeur européenne reconnue!! D'autres 'russophiles' sont arrivés au fil de l'après-midi, et ce n'est que le soir, attablée dans un bar plutôt sympa, que j'ai enfin pu découvrir quelle allait être notre « Dream Team » des 2 prochaines semaines. La Hollande est évidemment en force avec 5 participants, mais l'Allemagne, les USA, et évidemment la France répondent aussi présents... Effet « Auberge Espagnole » assuré!!


Ma chambre, que je partage avec 2 hollandais, Louis et Esther...



... et notre immeuble, semblable à ses (nombreux!) voisins!
Depuis longtemps, l'idée de passer quelque temps en Russie me trottait dans la tête, et depuis une croisière entre Moscou et Saint-Pétersbourg il y a 3 ans, je cherchais par tous les moyens à revenir. C'est finalement que cette année que j'ai décidé de (re)commencer par le début: quelques cours de Russe tout en redécouvrant Saint Pétersbourg...