Saturday, August 29, 2009

Samedi 29: Visite du Monument des défenseurs héroïques de Léningrad

Post Culture.
Après une grasse matinée (bien méritée), nous avons rejoint Nastya à Moskovskaya pour visiter un impressionnant monument dédié aux héros du blocus de Saint-Pétersbourg. Il se trouve à l'emplacement où eurent lieu les affrontements entre les armées nazies et soviétiques lors du siège de la ville entre 1941 et 1944, mais également à l'intersection des routes de Moscou et Pulkovo, comme pour rappeler aux automobilistes arrivant du sud la grandeur de la ville où ils s'apprêtent à entrer.
Gauche: direction Moscou / Droite: Pulkovo (et son aéroport). C'est droit, clair, sans faille, inébranlable.

De l'autre côté de la Place de la Victoire: Moskovsky Prospekt, que Nastya a comparé aux Champs-Elysées: elle mesure en effet 10km!

Vue aérienne pour que vous puissiez apprécier les distances...

Le monument est érigé sur une gigantesque place appelée Ploshchad Pobedy (Place de la Victoire), bordée d'immenses immeubles, tous alignés et agencés en parfaite symétrie. Il consiste en un cercle (symbole de l'encerclement de la ville) à l'intérieur duquel s'élève une statue représentant la détresse des saint-pétersbourgeois durant les 900 jours (et les 900 nuits, également précisées sur le marbre!) de siège. Des torches y brûlent continuellement et un obélisque s'élève au-dessus de l'ensemble. Enfin, une musique poignante, nostalgique et glorieuse à la fois, apporte à l'ensemble une touche vraiment particulière que nos bêtes monuments aux morts sont incapables d'offrir. Un vrai travail de pro à la Staline!

Brrr... Impressionnant, non? D'autant plus que la musique joue aussi son rôle!

Le réalisme soviétique dans toute sa splendeur

Sous l'édifice est aménagé un mémorial souterrain dédié aux soldats bien sûr, mais également aux femmes, aux enfants et finalement à tous les habitants qui ont œuvré pour la victoire finale. Nastya nous fit alors découvrir à quoi pouvait ressembler leur quotidien. Une gigantesque carte gravée dans la pierre explique les évènements. Rapide résumé:

1- Saint-Pétersbourg étant le berceau de la Révolution d'Octobre, Hitler décide tout simplement de rayer la ville de la carte en 3 ou 4 semaines.
2- La ville de Saint-Pétersbourg, consciente que cela signifiait la mort immédiate certains de ses citoyens (au hasard, les juifs et les handicapés?) décida de fermer la ville.
3- L'hiver étant très rigoureux, les choses se compliquent pour l'armée nazie. En plus, boulette!! elle a bombardé les routes et détruit tout ce qui existait jusqu'à ici. 'Pas de bol!' dirons nous, ça aurait pu servir maintenant... Juste une petite remarque pour votre culture personnelle: le froid apporta également un autre point positif aux assiégés, point auquel je n'avais jamais prêté attention auparavant: le risque d'infection et donc d'épidémie était limité.
4- Une évacuation des volontaires est organisée par le lac Ladoga. 'Volontaires' car beaucoup se refusaient à quitter leurs proches (d'autant plus qu'il était très difficile de re-rentrer dans la ville en raison du risque d'espionnage) et voulaient participer à l'effort de guerre.
5- Raclée des nazis.
6- Staline envoie tous les dirigeants de la municipalité au goulag car de très nombreuses bombes allemandes ayant fait mouche, des espions se cachaient sûrement parmi eux...
Voilà!



Le retour à l'appartement mérite lui aussi quelques mots: j'ai testé les 'bus non-officiels' comme les appelle Nastya. C'est une formule très conviviale!
Mode d'emploi: on rentre, on paie le chauffeur et on démarre. Bon, vous me direz, jusque là, rien d'anormal. Mais ce sont les variantes qui sont intéressantes:
Variante n°1: J'ai pas le temps de payer avant de m'assoir au fond du mini-bus? Pas de problème!! Tu passes tes sous à ta voisine de devant, qui elle-même gnagnagna et ça arrive jusqu'à côté du chauffeur. Vous me direz, tant qu'il y a l'appoint, c'est pas trop gênant. Mais sinon, tu cries au chauffeur que tu veux ta monnaie, et elle revient par le même chemin...
Variante n°2: Aucun arrêt ne te convient? Niet prabliém! Tu cries au chauffeur quand tu veux qu'il s'arrête, et c'est parti ton kiki!

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